Vers un avenir radieux

Nous connaissons depuis maintenant trente ans une profonde mutation de l’emploi dans nos sociétés occidentales. Celui-ci s’est durablement raréfié, émietté, atomisé et cette mutation est aujourd’hui inéluctable et accepté. La forme même de celui-ci semble répondre de moins en moins aux attentes du marché.

La concurrence effrénée, la multiplication des centres de production, la concentration des entreprises, le développement exponentiel des nouvelles technologies, la globalisation du marché, la succession de crises énergétiques, financières et autres ont définitivement bouleversé notre relation au travail et la forme de celui-ci ne cesse d’évoluer. Nous serons de plus en plus appelés à changer de métiers durant notre vie professionnelle.

N’oublions pas que seul le changement est permanent et l’ignorer est une illusion.

Le fractionnement de l’emploi est ainsi devenu une réalité avec l’augmentation des nouvelles formes de travail comme l’auto-entrepreneuriat, le travail en temps partagé, le multi-salariat, le contrat de projet, le portage salarial, l’intérim, etc. Un changement dont nous sommes les acteurs et qu’il nous faut envisager avec optimisme et résolution.

Nous sommes loin d’une fin probable du travail pronostiqué par un grand nombre d’économistes (Rufkin, Galbraith etc…) mais il occupera une part différente et moins importante dans notre capital temps. Ces nouvelles formes de travail, d’emplois alternatifs répondent de plus en plus aux attentes tant des salariés que des entreprises et ne sont surtout pas à négliger dans notre recherche d’emploi.

L’auto-entrepreneuriat concerne à ce jour plus d’un million de personnes en France et le cadre d’exercice de celui-ci ne cesse
d’évoluer vers plus de sécurité pour les intéressés. Les initiatives de partage des cadres se multiplient depuis quelques
années.

Selon les chiffres de la Fédération Nationale des Associations du Travail en Temps Partagé, ce type de multi-salariat ne touchait, en fin 2007, que 8.4 % des salariés, soit 2 millions de personnes en France. Et il y a fort à parier que ce chiffre ait augmenté ces dernières années, pour rejoindre ceux des pays nordiques, avec environ 35 % de salariés travaillant dans plusieurs entreprises à la fois.

Et alors que le système des cadres à temps partagé a d’abord été l’apanage des entreprises de technologie, voici qu’il touche les PME/PMI. Aujourd’hui, près de 100 000 entreprises françaises ont recours au travail partagé. Les groupements d’employeurs se multiplient sans arrêt et tous les secteurs d’activité et tous les métiers sont dorénavant représentés.

  • 53 % des personnes ont choisi le temps partagé afin d’adopter une façon nouvelle de travailler
  • 96 % des employés souhaitent continuer à travailler à temps partagé

Concernant le portage salarial en France, notons que :

  • Selon le dernier baromètre de l’A2MT 2016, 41.3 % des managers de transition y ont eu recours en 2016, contre 35 % en 2015 et 32 % en 2014.
  • Selon une estimation PEPS de 2013, de 50000 à 60000 salariés sont portés en permanence.

Le management de transition s’impose de plus en plus et devient également un véritable tremplin vers le CDI. Un tiers des managers de transition se sont vus offrir un CDI à l’issue d’une mission. De nouveaux modes de travail en pleine évolution, appelés de toute évidence à se développer dans les prochaines années, offrent des perspectives d’épanouissement que nous nous devons pas négliger.

« La vie fleurit par le travail » (Arthur Rimbaud).

Le Gad 18

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