Activité “freelance”, un atout ou un handicap …

… lorsque l’on souhaite retrouver un emploi salarié ?

S’être investi dans une activité d’indépendant, de “freelance” ou de consultant, pendant sa période de “repositionnement professionnel” constitue-t-il un point positif dans un CV ou au contraire cette situation va-t-elle entraîner, lors d’un entretien pour un poste salarié, des
remarques et des questions qu’il est bon d’avoir anticipées pour mieux y répondre ?

Mais que met-on sous le vocable “freelance” ?

Le terme correspond à plusieurs formes d’activités :

  • l’auto-entrepreneuriat,
  • la création d’une petite structure, bien souvent une SASU
  • le portage salarial ou le management de transition, même si ces formes d’activité correspondent plutôt à un statut de salarié.

Qu’elles sont les différences majeures avec une activité salariée ?

Ce positionnement implique avant tout la prise en charge de l’ensemble des fonctions de la micro-entreprise, y compris celles qui ne sont pas nécessairement dans votre cœur d’expertise (prospection commerciale, communication, administration des ventes, comptabilité…). Il implique également une grande autonomie et une grande flexibilité en termes d’horaires. L’équipe, tout comme la SASU, est… unipersonnelle et les grandes décisions se prennent collégialement… avec soi-même. Certains postes dans une entreprise “classique” ne sont tout simplement pas compatibles avec une telle organisation du travail.

Alors, comment répondre aux questions qu’un recruteur peut légitimement se poser et surtout comment mettre en avant les
aspects positifs de cette période dans le cadre de la future fonction ?

Dans la colonne points positifs de sa grille d’évaluation, le futur employeur cochera probablement des cases du type :

  • est resté actif pendant sa phase de transition,
  • a conservé le contact avec son domaine d’expertise,
  • a développé son esprit d’initiative, sa capacité à entreprendre,
  • possède un carnet d’adresses actualisé,
  • est capable de travailler avec tous les secteurs de l’entreprise.

Un tel profil sera particulièrement prisé s’il s’agit d’une création de poste.

Dans la colonne opposée le recruteur ne manquera pas de noter un certain nombre de points de préoccupation parmi lesquels on pourra éventuellement lire :

  • plus difficile à manager qu’un salarié issu d’une structure traditionnelle,
  • difficultés dans les relations avec la hiérarchie,
  • risque de poursuite de l’activité “freelance” en parallèle ; conflit d’intérêt possible avec la charge de travail et le périmètre du poste,
  • s’il y a un arrêt effectif de l’activité indépendante, à quel momentla nouvelle recrue sera-elle réellement disponible ?
  • pour quelles raisons, souhaite-t-il reprendre une activité salariée?

Il est donc fondamental de rassurer en valorisant son expérience dans le cadre du futur poste.

Le “freelanceur” a souvent été salarié avant de devenir indépendant. Il connaît par conséquent le monde de l’entreprise et ses codes.

Ce mode de fonctionnement, qui l’a amené à intervenir dans des organisations très différentes et parfois à des niveaux de décision
très divers, lui a permis d’acquérir une vision globale d’un secteur d’activité et d’enrichir son réseau.

Son expérience en tant que consultant a renforcé son orientation résultats et son sens de la satisfaction du client. L’efficacité est pour
lui une sorte de modus vivendi.

Le profil du “freelanceur” n’est certes pas adapté à tous les postes de travail et à tous les organigrammes, il correspond toutefois à une tendance lourde dans l’évolution de l’organisation des entreprises.
Les fonctions transverses et les fonctions support sont de plus en plus externalisées et lorsqu’elles sont maintenues en interne elles
sont souvent gérées en tant que BU indépendantes au sein desquelles les salariés disposant d’une expérience d’entrepreneur
indépendant trouvent toute leur valeur et leur justification.

En guise de conclusion provisoire

L’objectif n’était pas ici d’établir de hiérarchie ou de valoriser un choix professionnel plutôt qu’un autre. Décider de poursuivre dans un positionnement salarié, de se lancer dans une activité indépendante ou de revenir  au salariat dépend d’une multitude de paramètres personnels ou conjoncturels qu’il ne nous appartient pas de juger. Ce qui est fondamental toutefois face à des interlocuteurs qui cherchent à sonder les raisons de nos choix, c’est de valoriser l’expérience acquise dans la perspective de notre activité future.

Think positive ! comme disent nos amis outre Atlantique.

Le Gad 8

 

 

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