Je procrastine, et alors ?

Le lièvre et la tortue

Certains d’entre nous ont le tempérament de la tortue :
ils partent à point, rien ne sert de courir. D’autres ont le tempérament du lièvre : ils prennent leur temps pour démarrer, font des tours et des détours, se dispersent ; bref ils procrastinent !

En réalité, tout le monde procrastine.

Question de temps. Assurément, le temps passe, un temps qui ne se rattrape pas, un temps devant qui se raccourcit, la vie ! Elle file…

L’art de remettre au lendemain

Panique, l’heure de la dernière chance, on s’y met – mode turbo !  « Don’t disturb, concentration extrême ». Oui, on y est. L’objectif est atteint en un temps record voire record battu. Réussite, satisfaction, Quèsaco ? Ce temps perdu vous plonge dans l’insatisfaction, le doute et l’auto-culpabilisation. On aurait pu faire mieux si on s’y était mis plus tôt ! Regrets Aie !

D’autant que la pensée dominante nous renvoie l’idée que la procrastination “c’est pas bien” !

On se retrouve seul sans échéance collective, on renvoie une image négative à notre entourage ; manque d’engagement, manque de dynamisme. Beaucoup de personnes dépendent de nos échéances et on les ralentit. La satisfaction immédiate de la procrastination n’est pas toujours gratifiante…L’insatisfaction arrive après.

Dans la tête du procrastinateur !

Tim Urban met en avant de façon amusante mais pédagogique les mécanismes et inconvénients de la procrastination. Nous avons aimé et partageons la vidéo ci-dessous (quelques minutes, à regarder impérativement).
C’est le moment de procrastiner !

Cliquez sur la vidéo

Alors vous l’avez vue ?
Maintenant un petit quiz :
• Vous reconnaissez-vous ?
• Vous aussi vous avez survolé l’Inde de Pondichéry à New Delhi
• Étiez-vous en train de procrastiner avant de lire cet édito ?

 

Les bienfaits cachés de la procrastination

Procrastiner rend plus créatif. Il n’y a rien de mieux que le compte à rebours d’une échéance pour déclencher une inspiration créative. La procrastination génère des points de vue différents.

De plus votre niveau de stress est plus bas : les procrastinateurs ont une meilleure santé physique que les non-procrastinateurs puisque les échéances sont éloignées.

Vous développez une meilleure capacité de gestion du temps. Vous terminez une tâche en un minimum de temps et vous travaillez plus vite.

Et maintenant un peu de physiologie. Cela vous donne un regain d’énergie, sous pression, votre système nerveux prépare votre corps à supporter une activité intense et soutenue. La glande surrénale sécrète de la cortisone et de l’adrénaline dans la circulation sanguine. La pression sanguine augmente et votre cœur s’emballe, délivrant de l’oxygène et de l’énergie dans vos muscles. Vous êtes au top !

Procrastiner vous évite de vous remettre en question, vous êtes plus sûr de vous dans ce que vous entreprenez. La peur de dépasser la date limite vous oblige à vous concentrer sur ce qui est juste nécessaire : être concentré sur l’activité à effectuer permet de mieux mémoriser et de consacrer moins de temps aux tâches qui nous sont pénibles.

Vous travaillez même quand vous n’y pensez pas. La procrastination donne à vos idées le temps de s’y imprégner. Votre subconscient les a ruminées. Finalement, cette étape peut être l’équation du succès, mûrir suffisamment son projet et consacrer peu de temps à son exécution.

L’activité que l’on doit accomplir peut disparaître ou changer pendant qu’on y travaille. Si vous sautez sur chaque tâche à la seconde, elle peut avoir disparu au moment de la mettre en œuvre. La procrastination élimine ce risque, vous démarrez le projet avec des données stabilisées.

La procrastination vous a fait gagner du temps et éviter des efforts inutiles !

Finalement, êtes-vous procrastinateur ou non-procrastinateur ?

Faites le test

Le GAD 7

 

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1 commentaire sur « Je procrastine, et alors ? »

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