Quelle est la place de la femme dans le monde du travail ?

Avant le milieu du 20ème siècle, la femme ne pouvait ni voter, ni posséder un compte bancaire, ni exercer une activité professionnelle encore moins disposer de son salaire ou gérer des biens… Aujourd’hui, réjouissons-nous, dans nos sociétés occidentales, la femme est l’égale de l’homme et a les mêmes droits ! Et pourtant, sa situation au sein de l’entreprise est loin de refléter ces évolutions, le Législateur étant « obligé » d’intervenir pour plus d’égalité dans le monde du travail.
Pourtant certains hommes, conscients de ces inégalités, s’engagent pour remédier à cette situation. Les hommes peuvent véritablement apporter leur pierre à l’édifice car l’égalité femmes-hommes est l’affaire de tous.

Selon une étude de l’APEC, les femmes cadres gagnent 16% de moins que les hommes à poste égal. Comment expliquer cet écart ? Tout d’abord, selon l’INSEE, les femmes travaillent à temps partiel plus souvent que les hommes… Petit clin d’œil ici à Laure Calamy jonglant avec des emplois précaires dans le film « A Plein Temps » d’Éric Gravel sorti en salle le 16 mars 2022.

Car, la femme est aussi (et souvent) mère de famille, la charge de s’occuper des enfants et du foyer lui incombe fréquemment.

La COVID19 et la généralisation du travail à distance ont renforcé les inégalités entre les femmes et les hommes et ont provoqué une surcharge de travail ressentie par 36% des femmes contre 29% des hommes, selon l’enquête de Ugict-CGT.

Heureusement, dans certains domaines d’activité, l’écart salarial est beaucoup moins important, comme dans celui de l’ingénierie.

Toutefois, les femmes restent sous-représentées dans les domaines scientifiques : moins de 30% des chercheurs sont des femmes. C’est ainsi que le 11 février 2015, a été lancée la journée internationale des femmes et des filles de science. Cette initiative conjointe de l’UNESCO et de l’ONU vise à promouvoir les femmes dans le monde scientifique en France.

Il existe cependant une barrière bien plus sournoise inhérente à l’éducation de la femme… les fameux « stéréotypes de genre ».

Si l’accès aux formations est le même pour tous, pourquoi ne retrouvons-nous pas cette égalité dans tous les domaines économiques ou dans des fonctions de pouvoir ?

Nos sociétés libérales font la part belle aux valeurs individuelles, d’émancipation par le travail mais aussi au fait que la réussite serait liée au talent Or, les filles auraient intériorisé l’idée qu’elles auraient moins de talent que les garçons et s’orienteraient plus difficilement vers les métiers technologiques et scientifiques. Elles auraient aussi moins d’attrait pour la compétition !

Dès lors, on comprend mieux pourquoi le plafond de verre subsiste encore, y compris dans les sociétés ayant pris conscience de son existence et malgré les dispositifs légaux et l’évolution des mentalités.

La volonté affichée est celle de promouvoir l’égalité entre les deux sexes.

Ainsi, l’index d’égalité femmes-hommes sert aujourd’hui de baromètre tangible à cette mesure dans les entreprises de plus de 250 salariés.

Par ailleurs, sans être nouveau, le concept de leadership au féminin est davantage mis en avant au sein des entreprises.

Il se présente sous différentes formes : programmes de formations, réseaux ou associations pour valoriser les spécificités des pratiques managériales féminines qui se caractérisent par un style qui leur sont propre.

On attribue plus généralement aux femmes des qualités d’empathie, de bienveillance et d’écoute propices à inspirer confiance, à fédérer les équipes pour mieux atteindre les objectifs de l’entreprise.

On leur reconnait aussi ténacité et capacités d’adaptation.

C’est ainsi que l’on a vu fleurir toute une vague de coachs pour aider les femmes à révéler leur potentiel et les accompagner dans la voie du dépassement de soi et de leurs croyances limitantes.

L’une d’elles, Jenny Chammas, propose également aux entreprises des solutions d’accompagnement pour répondre aux enjeux de mixité et de parité au niveau de leur gouvernance, une façon de se mettre en conformité avec la loi Rixain*.

L’égalité des sexes est donc aussi l’affaire des hommes qui s’y engagent de plus en plus. Ils peuvent véritablement influencer le débat et faire la différence.

Comment les hommes participent-ils au quotidien à la lutte contre les inégalités ?

Jeter les bases d’une parité femmes-hommes commence dès l’enfance en éduquant les petits garçons
et les petites filles au fait que femmes et hommes ont droit à un traitement équitable, dans la vie privée comme au travail.

Ensuite, se remettre en question et ne pas avoir peur de s’engager dans cette lutte. Ecouter et comprendre les réalités des femmes (moins de chances d’obtenir un poste à responsabilité, moins de salaire à travail égal, plus de chances d’agressions sexuelles…) aide à faire bouger les choses.

Enfin, les hommes engagés dans la lutte contre les inégalités évitent de prendre part aux propos ou blagues sexistes.

Il est clair que la position des femmes en entreprise a évolué.

Elles ont davantage accès à des postes à responsabilité ou siègent au sein d’organes de gouvernance privés ou publics, encouragées par un arsenal législatif et une évolution des mentalités.

Elles restent toutefois largement minoritaires et de nombreux obstacles restent encore à franchir avant d’atteindre une véritable égalité des sexes, à commencer par l’éducation des filles et des garçons dès leur plus jeune âge. Les hommes ont un pouvoir important dans la lutte contre les inégalités.

Soyons tous conscients que chacune et chacun apporte ses compétences et ses qualités dans son job sans distinction de « genre ».

Alors, Mesdames et Messieurs, agissons ensemble pour que le monde de l’Entreprise devienne un lieu où chacune et chacun évolue, mène la carrière qui lui convient et s’épanouit le plus possible pour
son bien mais également pour celui de l’entreprise.

Jusqu’à preuve du contraire, femmes et hommes restent des êtres complémentaires, non ?

Le GAD 8

*La loi Rixain : Respecter une répartition équilibrée des hommes et des femmes parmi leurs cadres dirigeants et les membres des instances dirigeantes :
Loi « Rixain » : les nouvelles obligations en matière d’égalité Femme – Homme au sein des organes de direction – Guillemin Flichy

Pour aller plus loin sur le sujet :
Parité femmes-hommes : Quand un big boss parle de « son tour de crèche » et d’autres infos.

Partager cet article :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *